Commençons par le commencement^^
La fantasy est un genre relativement récent, remis au goût du jour par le père du Seigneur des Anneaux, J.R.R. Tolkien [sinon, on la retrouve dans des formes plus anciennes dans des mythes tels que l'Odyssée et Gilgamesh], qu’il exploite dans l’intégralité de son œuvre. Repris ensuite par Moorcock, il se diversifie et aboutit à différents sous-genres que nous évoquerons plus tard. La fantasy se présente le plus souvent dans un Moyen-Age alternatif et irrationnel, irrationnalité liée la plupart du temps à la magie et à des créatures mythiques (elfes, dragons). Elle est souvent confondue avec le fantastique (irruption du monde irréel dans un monde réel où plane le doute ; Maupassant, Mérimée) voire la science-fiction (qui imagine l’avenir et/ou les mondes extra-terrestres en fonction des connaissances sicentifiques actuelles). Souvent dénigrée, rabaissée à un rôle de paralittérature, la fantasy aborde néanmoins des thèmes cruciaux tels que l’intégrisme (Les Monarchies divines de Kearney) l’environnement (Les Enfants de l’Atlantide de Simonay), l'esclavage (la trilogie jeunesse du Vent de feu).
Les principaux sous-genres sont les suivants : La high fantasy, comme Le Seigneur des Anneaux (Tolkien) et Les Chroniques de Krondor (Feist), qui s’oppose à la low fantasy, qui communique avec le monde réel, avec Les Chroniques de Narnia (Lewis) et Harry Potter (Rowling). L’héroic fantasy, que l’on peut parfois qualifier de fantasy « stéréotypée », puisqu’elle met en scène un héros qui vainc ses ennemis, grâce à sa musculature ou ses pouvoirs psychiques, La Saga de Raven (Holdstock/Wells) et l’œuvre de Gemmell, Légende, Rigante (toutefois moins stéréotypée). La dark fantasy, comme son nom l’indique plus sombre et pessimiste, épousant généralement le point de vue du Mal, et illustrée dans Le Cycle d’Elric (Moorcock), Les Annales de la Compagnie noire (Cook) et le reconnu Trône de fer (Martin). La light fantasy, qui adopte un ton plus léger, le plus souvent comique, avec Les Annales du Disque-Monde (Pratchett). Viennent s’y ajouter une poignée d’œuvres hors norme, tel que Le Cycle de Pern (McCaffrey), qualifié de science fantasy, et la fantasy arthurienne, définie par des cycles fondés sur les légendes arthuriennes : Le Cycle d’Avalon (Zimmer Bradley), La Légende arthurienne (Bradshaw), Le Cycle de Pendragon (Lawhead), ou encore la dynastic fantasy, suivant les péripéties d’une famille, dont la référence la plus célèbre est La Trilogie de l’Empire (Feist/Wurts), sans oublier la fantasy urbaine, distillant fantastique et fantasy dans un univers urbain, en témoigne Le Dernier Magicien (Lindholm).
Des commentaires ? ^^